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Petites histoires et grande aventure
6 juin 2012

Les deux chats

Miroir, mon beau miroir, n'est pas le seul texte que j'ai écrit pour ce concours concernant les dix mots de la langue française.

Voici le 2ème texte qui a reçu le 1er prix :

 

Deux petits chats, Castor et Pollux, se tiennent debout sur leurs pattes arrières, regardant par une fenêtre.

 

Castor. Bon qu’est-ce qu’il fabrique ?

Cela fait un quart d’heure qu’on l’attend et il n’est toujours pas là.

 

Pollux. Hou là là, j’ai tellement faim que j’ai l’estomac qui fait des huit.

J’espère qu’il ne nous a pas oubliés. Il a bien dit qu’il rentrerait tôt pour nous donner à manger.

 

Castor. Non, n’aie pas peur, il m’a assuré qu’il sera à l’arrêt du car dès 11 h et le car passe à 11 h 15.

 

Pollux. Bof ! Tu sais avec les transports !

Là bas, c’est quoi ?

 

Castor. Non, c’est pas lui, c’est le commis du fermier

 

 

Pollux. Et puis là, je fais des pointes tellement la fenêtre est haute que je commence à avoir des crampes dans les pattes. Il exagère !

 

Castor. Il a dû partir chez la Pauline au village. Il a un sérieux penchant pour elle.

 

Hi hi, tu te souviens quand il est parti la semaine dernière sur la route avec son bouquet de fleurs sauvages ; c’est plus naturel que des fleurs du marchand, qu’il nous a dit.

Il était tellement saoul qu’il a faillit louper son car.

 

 

Pollux. Ouais, mais le car, lui, ne l’a pas loupé, il l’a heurté et le pauvre a valdingué dans le fossé parmi les grenouilles et les orties. Quand il est revenu tout penaud à la ferme, il marchait encore plus de travers que quand il était parti.

 

Castor. Comment le sais tu ? T’as pas le droit de dépasser le portail. Je trouve que tu prends trop de liberté, c’est dangereux. Maman nous l’a assez dit.

 

Pollux. O.K. Monsieur le moralisateur. D’ailleurs, c’est maman qui me l’a raconté. Elle riait tellement qu’elle a faillit avaler son lait de travers.

 

Tu parles, dès le matin il tenait à peine sur ses jambes, tellement il s’était enfilé de canettes de bières. C’est parait-il pour se donner du courage. Pauline, c’est sûr, il l’aime bien, mais elle lui fait un peu peur.

 

Castor. T’aurais pas peur d’une femelle qui te dépasse de deux têtes toi ? Elle a, paraît-il, un très mauvais caractère et pourrait le croquer sans état d’âme.

 

 

Pollux. Ben il a intérêt à avoir du courage, car il songe à la demander en mariage.

 

Regarde ! C’est pas lui là-bas qui approche ?

 

Pollux.  Non, je ne pense pas. Ce matin, il ne portait pas de jean ni de pull mais son hideux costume à carreaux.

Non ! Je rêve ! Tu as raison, c’est bien lui.

 

Ma parole, la Pauline l’a bien changé.

 

Quand ce matin il est parti, je me suis dit qu’il pourrait tout de même s’habiller autrement pour rencontrer sa copine. Il ressemblait au bonhomme en carton pâte qui git dans la décharge.

 

 

 

 

Castor.  Oh ! Pollux, je ne vais pas le confier à maman, mais tu sais que tu n’as pas le droit de sortir hors des murs de la ferme.

 

Pollux. Allons, allons ! Tu ne vas pas en faire toute une histoire, c’est juste à côté et parfois j’aime bien découvrir le monde.

 

Pollux criant en direction de l’homme qui s’avance : Vas y ! Te dépêche pas. On peut pas dire qu’il court. On a faim nous, mais il s’en fiche.

 

Castor. Et en plus, il sifflote.

 

Pollux. A mon avis, la Pauline va s’en occuper de  notre Maître. Elle commence déjà à améliorer l’extérieur et ensuite elle le peaufinera au niveau de l’intérieur.

 

Castor. Bof ! Cela m’est égal du moment qu’il nous apporte nos croquettes préférées.

 

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